lundi 8 novembre 2010

Travail sur les brouillons


Cinq variations autour d'un même texte


1

En s’aidant des coudes, Luz réussit à soulever la tête. Elle vit alors une femme passant la tête par l’entrebâillement de la porte. D’abord ses yeux, puis le reste de son visage. Neuf heures. Le direct pour Talca allait bientôt passer et
( C’était sa mère, un visage ridicule avalé par deux pupilles immenses. )
il y avait encore toute la colline à descendre.
­─ Vite, mon chemisier ! Je suis très en retard !

2
En s’aidant des coudes, Luz réussit à soulever la tête. Elle vit alors une femme passant la tête par l’entrebâillement de la porte. D’abord ses yeux, puis le reste de son visage.
C’était sa mère, un visage minuscule avalé par deux pupilles immenses.
­─ Vite, mon chemisier ! Je suis très en retard !

3
En s’aidant des coudes, Luz réussit à extirper sa tête du marasme de sa fièvre. Elle vit alors une femme passant la tête par l’entrebâillement de la porte. D’abord ses yeux, puis le reste de son visage. C’était sa mère, un menton minuscule avalé par deux pupilles immenses.
─ Quelle heure est-il ?
­─ Neuf heures.
­─ Vite, mon chemisier ! Je suis très en retard !

4
En s’aidant des coudes, Luz réussit à soulever la tête. Une femme passait la tête par l’entrebâillement de la porte. D’abord ses yeux, puis le reste de son visage. C’était sa mère, un menton minuscule avalé par deux pupilles immenses.
─ Quelle heure est-il ?
­─ Neuf heures.
­─ Il faut que je me lève ! Je suis très en retard !

Version finale
En s’aidant des coudes, Luz réussit à soulever la tête. La lampe était allumée, les volets clos. C’était la nuit, elle pouvait encore dormir. Ses yeux se fermaient, elle allongea le bras. Elle allait éteindre la lampe quand une tête passa par l’entrebâillement de la porte. D’abord les yeux, puis le reste du visage. C’était sa mère, un menton minuscule avalé par deux pupilles immenses.
─ Quelle heure est-il ?
­─ Neuf heures.
­─ Il faut que je me lève !

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